La procureure du Central Park 5 se bat contre Netflix

Défamation et poursuite judiciaire : la série Netflix sur l’affaire des Cinq de Central Park contestée par une ancienne procureure

Introduction :
Dans cet article, nous aborderons un jugement rendu dans une affaire de diffamation concernant une série Netflix de 2019 sur l’affaire des Cinq de Central Park. Nous connaîtrons également les détails de l’inculpation du sénateur Robert Menendez et de sa femme.

Une poursuite en diffamation déposée par l’ancienne procureure des crimes sexuels de Manhattan, Linda Fairstein, contre la façon dont elle a été représentée dans la série Netflix “The Way They See Us” sur l’affaire des Cinq de Central Park a été rejetée par un juge fédéral. Le juge P. Kevin Castel a refusé une motion de rejet de Netflix et d’Ava DuVernay, la réalisatrice de la série en quatre parties et l’une de ses scénaristes. Ce jugement ouvre la voie à un procès concernant cette poursuite, à moins qu’un règlement à l’amiable ne soit trouvé.

Les Cinq de Central Park étaient cinq adolescents noirs et latinos accusés du viol d’une joggeuse blanche en 1989. Ils ont été condamnés en partie sur la base de fausses confessions obtenues par la police. En 2002, lorsque le véritable agresseur a avoué, leurs condamnations ont été annulées. En 2014, ils ont obtenu un règlement de 41 millions de dollars de la part de la ville. Linda Fairstein, en tant que responsable de l’unité des crimes sexuels du bureau du procureur de Manhattan à l’époque, était présentée dans la série comme ayant fait pression pour la condamnation des cinq adolescents, indépendamment des incohérences qui pointaient vers leur innocence.

Le juge Castel a cité Ava DuVernay, qui a déclaré avoir réalisé la série parce que la version officielle des événements dépeignait les Cinq comme une “meute de violeurs animalistes”, tandis qu’elle les considérait comme des “enfants devenus des hommes honnêtes et dignes”. Bien que DuVernay ait déclaré qu’elle n’avait pas l’intention de cibler ou de discréditer Fairstein, le juge a néanmoins mentionné qu’elle était convaincue que Fairstein était au centre de l’enquête et de la poursuite, “était moralement et légalement responsable” de l’issue de l’affaire et qu’elle avait “franchi des lignes morales et éthiques” et “porté atteinte à la confiance du public”.

Linda Fairstein maintient qu’elle n’avait pas le pouvoir d’instruire les membres de la police de New York sur les techniques d’interrogatoire ou de leur ordonner d’arrêter des suspects, et qu’elle ne l’a jamais fait. Le juge a noté qu’il existait des preuves montrant que la série avait attribué à Fairstein des actions, des responsabilités et des points de vue qui ne lui appartenaient pas et qui n’étaient pas reflétés dans les nombreux documents de recherche utilisés pour préparer la série.

Les avocats de Fairstein soutiennent que la série a diffamé leur cliente, en utilisant des mots et des actes qui lui sont attribués de manière spécifique. Ils affirment qu’il n’y a aucune preuve pour étayer la représentation diffamatoire de Fairstein dans la série. Un porte-parole de Netflix a défendu le programme et ceux qui l’ont préparé, affirmant être fier de la série et du travail de l’équipe derrière, notamment Ava DuVernay et Attica Locke, une autre scénariste.

Conclusion :
Le différend entre Linda Fairstein et les créateurs de la série Netflix “The Way They See Us” sur l’affaire des Cinq de Central Park s’envenime, alors que la poursuite en diffamation de Fairstein est autorisée à aller au procès. Ce jugement ouvre la voie à une bataille juridique qui déterminera si la série a véritablement diffamé l’ancienne procureure. L’affaire a attiré l’attention sur les questions de justice et de représentation dans les médias, et un procès à venir pourrait éclairer davantage les événements de l’affaire des Cinq de Central Park.

Source : www.nytimes.com